L’incision du lit de l’Isère consécutive aux extractions massives de matériaux réalisées entre 1950 et 1980 a nettement dégradé la protection en enrochement de certains tronçons de digue de la Combe de Savoie.
Des travaux de réparation ont été effectués sur des secteurs où la dégradation été particulièrement avancée.
› L’affaiblissement des digues
Suite aux extractions massives de matériaux réalisées entre 1950 et 1980 dans le lit de l’Isère, celui-ci s’est profondément enfoncé notamment aux deux extrémités de la Combe de Savoie.
Cet enfoncement du lit a eu pour conséquence une dégradation considérable de l’état de la protection en enrochements de la digue (protection côté Isère).
Les digues ont été érigées en matériaux tout-venant (mélange de galets, sables, limons). Cette structure est facilement érodable par la rivière et il était donc impératif de protéger le parement côté rivière par des blocs en enrochements.
L’enfoncement du lit a progressivement conduit à la dislocation de la protection en enrochements. Les blocs ne sont plus à leur emplacement d’origine et sont en fait descendus au fur et à mesure des mouvements du lit jusqu’à atteindre une position d’équilibre, parfois précaire.
Une partie de la structure en tout-venant n’est donc plus protégée.
De plus, la végétation implantée sur les digues est très pénalisante pour la tenue des enrochements du fait de la taille importante atteinte par les arbres. Ceux-ci déchaussent les blocs avec leurs racines et en cas de chute l’arbre emporte une partie des blocs coincés dans ces racines.
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› Principe des travaux de réparation
Il s’agit de reconstituer la partie inférieure de la protection en enrochements qui est aujourd’hui déstructurée du fait de l’incision du profil en long de la rivière.
Pour cela la partie inférieure du perré est reconstituée en venant se raccorder à la partie supérieure restée en place. Un nouveau sabot est constitué afin de prévenir les risques d’affouillement et garantir la pérennité de la nouvelle protection. Le sabot est en moyenne calé à 2m sous le niveau du fond du lit existant (c’est-à-dire 4 m sous le niveau des « eaux ordinaires »).
› La phase chantier
Deux chantiers de réparation ont été réalisés selon ces principes :
- en 2009, tronçon d’1 km de part et d’autre du pont de Gilly en rive gauche. Coût du projet 700.000 € TTC
- en 2011, tronçon d’environ 400 m en aval du viaduc de l’A430 sur la commune de Tournon en rive droite. Coût du projet 400.000 € TTC
La réalisation de ces travaux impose de travailler à sec. Des batardeaux ont donc été réalisés afin de dérivé temporairement l’Isère durant le chantier. Préalablement, des pêches électriques de sauvetage des poissons présents sur la zone de travaux sont réalisés pour évacuer les poissons.