Suivi de l’évolution des zones restaurées

〉〉 Une fois les travaux de restauration du lit de l’Isère terminés, le principal enjeu est de pérenniser l’état des tronçons restaurés.

Ce travail de pérennisation passe par la conjugaison de différents leviers : l’hydrologie afin de mettre en eau les bancs de galets et d’assurer leur déplacement, l’entretien de la végétation, la mise en œuvre d’éventuelles interventions mécaniques localisées

Le premier maillon du travail de pérennisation est de suivre la rivière pour diagnostiquer au plus vite les trajectoires défavorables ou au contraire, de pouvoir constater les évolutions positives du système alluvial en réponse aux différents événements qui le façonnent.

 

Le suivi des secteurs restaurés du lit de l’Isère porte sur les différents compartiments qui constituent  la richesse écologique de cette rivière :

  • la flore et les habitats présents dans le lit ;
  • la faune avec notamment le castor et les espèces d’oiseaux typiques des rivières alpines à galets ;
  • les poissons et macro-invertébrés ;
  • les substrats qui composent le lit de la rivière, notamment la proportion respective entre les galets et les sédiments fins (limons et sables) ;

A l’issue des travaux de la première phase, le SISARC et ses partenaires ont donc investi la thématique du suivi. Des campagnes de prises de vues aériennes ont été réalisées et les relevés faunes et flores vont être lancés dès le printemps 2018.

Début 2018, à la faveur d’épisodes de pluie combinés à du redoux,  l’Isère a connu deux crues les 5 et 22 janvier. Les débits atteints sont restés modérés mais ils étaient en théorie suffisamment hauts pour être susceptibles de faire bouger le lit de la rivière.

Ces crues et leurs conséquences ont donc été examinées à « la loupe » et la comparaison des photos aériennes a mis en évidence une bonne mobilité des secteurs restaurés. En amont de la confluence avec l’Arc, 50% du linéaire restauré en janvier et avril 2017 a été fortement remodelé par les crues de janvier 2018.

La géométrie des bancs de galets obtenue post-crues présente ainsi des faciès d’écoulement diversifiés, notamment favorable à la faune piscicole. Finalement, sur les secteurs restaurés, ces deux crues n’ont pas entraîné de dépôt de sédiments fins.

Les deux vue ci-dessous, permettent de comparer sur un même secteur, la mobilité en plan des bancs de galets entraînée par les deux crues de janvier 2018.

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