〉〉 Une crue décennale de l’Isère en Combe de Savoie le 2 mai 2015.
Les pluies marquées du vendredi 1er mai et samedi 2 mai ont provoqué une crue de l’Isère en Combe de Savoie.
Les précipitations se sont concentrées sur les massifs des Bauges, du Beaufortain et de la Tarentaise aval. Les cumuls de pluie mesurés sur le massif du Beaufortain et la Tarentaise aval ont été particulièrement conséquents. Des cumuls d’occurrence centennale ont été enregistrées, soit par endroit, 140mm en 24h.
Ces pluies importantes ont provoqué une crue de l’Arly et dans une moindre mesure, une crue de l’Isère en Tarentaise.
Le débit de l’Isère en amont de la confluence avec l’Arc a atteint 500m3/s en sommant les contributions de l’Arly et de l’Isère à Albertville. A Montmélian, le débit de pointe de 780m3/s a été mesuré à 4h00 du matin le samedi 2mai.
Sur l’Isère en amont, comme en aval de la confluence avec l’Arc, ces débits correspondent à ceux d’une crue décennale de l’Isère, c’est à dire d’une crue qui revient en moyenne tous les dix ans. En amont de la confluence avec l’Arc cet épisode est très légèrement supérieur à celui de mai 2010.
Cette nouvelle crue confirme le diagnostic établi par le SISARC, en partenariat avec l’Etat (DDT73), qui est exposé dans le dossier du PAPI n°2 de la Combe de Savoie :
- La capacité du lit endigué en amont de la confluence est extrêmement restreinte compte tenu de la dynamique de lit amoindri. En conséquence, les premières surverses de l’Isère au dessus des digues au niveau du Pont de Grésy interviennent pour des crues d’occurrences voisines de la décennale.
Ainsi, le 2 mai, l’Isère était en extrême limite de surverse au dessus de la RD 1090 dans le secteur du Pont de Grésy. Durant cet épisode l’Isère a surversé au dessus de la digue en rive gauche en amont et en aval du Pont de Grésy. Ces surverses, conjuguées au refoulement de l’Isère dans ses affluents ont entraîné des difficultés dans la plaine agricole d’Aiton.
- Cette crue a une nouvelle fois montré les conséquences désastreuses provoquées par le développement d’atterrissements végétalisés de grandes dimensions dans le lit de l’Isère. Si certains dégâts ont été engendrés par l’Isère le 2mai 2015, ceux-ci sont en réalité très restreints comparés aux scénarios de mise en danger des biens et des personnes qui seraient susceptibles d’intervenir lors de crues à peine plus fortes.
La stratégie hydraulique bâtie par le SISARC et l’Etat dont les deux axes principaux sont la restauration du lit de l’Isère et d’importants travaux sur le système d’endiguement, apparaît une nouvelle fois pleinement justifiée. Cette stratégie est notamment complétée par la mise en place de dispositifs opérationnels de gestion de crise à l’échelle de chaque communes afin de réagir le plus efficacement possible lors des crues.
Toutes ces actions sont planifiées dans le cadre du PAPI n°2 et plusieurs d’entre elles sont d’ores et déjà lancées :
- l’étude de maîtrise d’oeuvre pour la restauration du lit a été lancée le 2 mars 2015
- 2 chantiers de confortement de digues vont débuter en août 2015