› Pourquoi réaliser un plan décennal de restauration des digues ?

Le diagnostic des digues conduit le S.I.S.A.R.C. à adopter dès sa création un plan décennal de restauration des digues.

Ce plan d’action vise à traiter prioritairement les principaux facteurs d’affaiblissement du perré en enrochements. Il participe d’un objectif de conservation d’un ouvrage d’art aujourd’hui « âgé » de plus de 150 ans. Il s’agit dans les grands principes :

de gérer les ouvrages tels qu’ils ont été légués au S.I.S.A.R.C, en réalisant les travaux élémentaires permettant de corriger au plus vite les principaux facteurs d’affaiblissement des digues.
de rétablir un principe de gestion mis en œuvre avec une constance remarquable de 1860 à 1939 (exception faite de la période de la première guerre mondiale) et qui a permis d’éviter toute rupture de digue depuis 1860.

Concrètement, les travaux consistent d’une part à recéper la végétation ligneuse dont le système racinaire est implanté dans le perré en enrochements et d’autre part à conforter localement les perrés les plus menacés par repositionnement des blocs existants et/ou apports de blocs supplémentaires.

Les arbres de grandes tailles menacent la protection en enrochement côté rivière. En effet à partir d’un certain stade de développement, les racines sont profondément ancrées autour des blocs et lorsque l’arbre chute celui-ci entraîne avec lui une partie des enrochements, créant ainsi un point faible dans la digue.

: Arbres de grande taille fortement inclinés

: Blocs arrachés suite à la chute d’un arbre

› La mise en oeuvre du plan décennal

La mise en œuvre du plan décennal a fait l’objet en décembre 2008 d’une convention entre l’Etat (propriétaire des digues) et le S.I.S.A.R.C. (gardien des digues), à laquelle sont annexés les documents techniques présentant et justifiant l’opération. Le plan décennal porte sur un montant de 1,65 M€ HT en valeur 2007.

Début 2016, 8 tranches de travaux ont été réalisées pour un montant total de 980 000€ HT (valeur 2007) et le pourcentage d’avancement du plan décennal est donc proche de 60%.

Les travaux sont planifiés annuellement et concernent les tronçons que la surveillance régulière des ouvrages conduit à considérer comme prioritaires. Ces travaux forestiers sont réalisés en période hivernale et sur des linéaires discontinus, ceci afin de minimiser l’impact sur le milieu naturel.