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Réparation des digues – amont & aval pont de Gilly

L’incision du lit de l’Isère consécutive aux extractions massives de matériaux réalisées entre 1950 et 1980 a nettement dégradé la protection en enrochement de certains tronçons de digue de la Combe de Savoie.

Le prélèvement de matériaux dans le lit de l’Isère a été particulièrement conséquent aux extrémités amont et aval de la Combe de Savoie. Sur ces secteurs la dégradation de la protection en enrochement est particulièrement avancée.

La réparation de certains tronçons de digue présents en amont et en aval du Pont de Gilly-sur-Isère, situé à l’extrémité amont de la Combe de Savoie, est donc jugée prioritaire.

Mise en oeuvre enrochements du perré
Mise en oeuvre enrochements du perré
Mise en oeuvre enrochements du perré
Mise en oeuvre enrochements du sabot
Mise en oeuvre enrochements du perré
Réalisation de la pêche de sauvetage - Image Fédération de pêche de Savoie
Truite Fario de 59cm - Image Fédération de pêche de Savoie
Basculement du lit de la rive droite à la rive gauche
Basculement du lit de la rive droite à la rive gauche
Travaux de terrassement & d'export du batardeau
Travaux de terrassement & d'export du batardeau

› Les linéaires de digues réparées

Deux tronçons de digue ont été réparés en  rive droite de l’Isère en amont et en aval du Pont de Gilly-sur-Isère :

  • Zone 1 : linéaire de 130m en rive droite en amont du Pont de Gilly-sur-Isère
  • Zone 2 : linéaire de 750m en rive droite en aval du Pont de Gilly-sur-Isère

› Renseignements administratifs

Organisation

  • Maître d’ouvrage : SISARC
  • Maître d’oeuvre : Hydrétudes Alpes du Nord
  • Groupement d’entreprises de travaux : BENEDETTI-GUELPA (mandataire), VINCI Construction Terrassement , T.P.L.P

Montant des travaux

  • Lot n°1 : 2 148 474.00 € TTC
  • Lot n°2 : 351 426.00 € TTC

Financement

  • Etat : 100% du montant hors taxe des travaux

› Principe des travaux de réparation

Dans l’environnement du pont de Gilly-sur-Isère, des travaux de confortement des digues en rive gauche ont été réalisés en 2009, puis plus récemment en 2015 – 2016. Le batardeau réalisé en 2015 qui permettait de reporter les écoulements de l’Isère le temps du chantier a d’ailleurs été laissé en place dans l’attente des travaux similaires à réaliser sur la digue rive droite.

Les travaux de confortement sur les digues en rive droite ont été conduits entre novembre 2018 et avril 2019. Les travaux de réparation consistent à reconstituer la partie inférieure de la protection en enrochements qui est aujourd’hui déstructurée suite à l’enfoncement du lit.

Sur une durée d’environ 6 mois, ce sont environ 40.000 tonnes de blocs qui ont été mis en place. Pour mener à bien ces travaux de réparation, des moyens importants ont été mobilisés : 6 pelles, 2 tombereaux, 1 chargeur sont intervenus à l’abri du batardeau.

› Conduite du chantier

Les travaux de réparation de la digue rive droite se sont accompagnés de la remise en état du lit de l’Isère et de l’enlèvement du batardeau resté en place à l’issue des travaux conduits en 2015-2016. Une partie des matériaux du batardeau a été évacuée pour être réutilisée sur un autre chantier du SISARC.

Le déroulement du chantier a été réalisé comme suit :

  • phase 1 : terrassement et export d’une partie des matériaux & évacuation par la rive gauche ;
  • phase 2 : basculement du lit de la rive droite à la rive gauche ;
  • phase 3 : réparation de la protection en enrochement sur la rive droite.

Lors du basculement du lit, des pêches électriques ont été réalisées pour sauver les poissons piégés dans la partie asséchée de la rivière.

› Réutilisation des matériaux du batardeau

Les matériaux qui ont été exportés hors du lit de l’Isère sont en grande majorité les sédiments fins (limons & sables) qui présentent de très faibles qualités géotechniques. De plus, la renouée du Japon est fortement implantée dans ces sédiments. Cette espèce exotique envahissante complexifie les possibilités d’utilisation des matériaux fins, puisque sans mesures adéquates les travaux auraient conduits à sa dissémination.

Les deux tiers du volume de sédiments fins exportés hors du lit ont été immergés dans le plan d’eau de Pré la Chambre, puisque sous l’eau la renouée ne peut pas repartir.

Le reste, soit un volume de 12 000m3 de sédiments, a été criblé suivant le protocole dit « CNR ». Cette méthode permet de supprimer la renouée contenue dans les matériaux et de pouvoir les réutiliser « à terre » sans immersion.

Le protocole « CNR » consiste à cribler les matériaux afin de séparer les matériaux en 2 fractions. Une fraction « fine » composée des sédiments de taille comprise entre 0 et 10mm. Cette partie ne contient alors que de très petits fragments de renouée du japon qui ne permettent pas à la plante de se développer.

Une fraction « grossière » dont les éléments sont d’une taille supérieure à 10mm et qui contient encore de la renouée du japon. Cette fraction grossière a elle aussi été immergée dans le plan d’eau de Pré la Chambre.

Crible rotatif
Approvisionnement du crible rotatif
Vue sur l'intérieur du crible et la grille 0-10mm
Fraction "fine" exempte de renouée du Japon
Immersion des sédiments dans le plan d'eau de Pré la Chambre
Immersion des sédiments dans le plan d'eau de Pré la Chambre

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